lundi 11 juin 2012

Village Zafimaniry


Notre guide entame en malgache un discours et nous présente. Le chef  y va de son petit laïus que  nous traduit ensuite Johnny.  Puis le guide nous explique l'agencement de la case qui répond à des coutumes et des « fady» (interdits) très précis.
      Chaque coin de la case en bois  à sa spécificité. Une porte basse, trois petites fenêtres, un coin pour les ancêtres un autre pour les provisions et les ustensiles de cuisine, un coin fermé par un grillage en bois près de la porte  réservé aux cochons et aux poules que l'on rentre chaque nuit,et le dernier coin où il est interdit de prendre de la nourriture car un homme s'est étouffé un jour en mangeant, là se trouve la couche  du chef et de sa femme. Au sol des nattes partout, la nuit on en rajoute des propres sur lesquelles les  petites filles vont dormir à même le sol, alors que les garçons vont monter à l'étage par une échelle, simple tronc d'arbre  à encoches taillées sommairement. On nous dit qu'il y fait plus chaud là haut  car la chaleur du feu juste en dessous réchauffe et c'est mieux pour les garçons....
     Nous sortons à l'air libre, et faisons le tour de village  pour admirer les cases en bois dont chaque pan  de mur est sculpté et raconte l'histoire de la famille qui l'habite. Chaque trait  chaque ciselure à sa signification. Les greniers à provisions, un pour  chaque famille sont au centre du village, petite case en bois sur pilotis.
     Nous garderons de cette visite dans ce village un sentiment très mitigé, très étonné par la crasse  qui y règne, les enfants morveux, couverts de boue et souvent en guenilles. Il semble que ce soit propre aux Zafimaniry   c'est vrai que partout ailleurs nous ne retrouverons pas ce laissez aller.

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