L'après midi est bien avancée, la nuit bientôt là et il commence à
pleuvoir. Mais le train n'en finit pas
de charger. L'énervement gagne le groupe de métropolitains à l'arrière du
compartiment et les toilettes qui empuantissent l'atmosphère n'arrangent pas
les choses.... Nous abordons maintenant les pentes des hauts plateaux et la
locomotive s'essouffle. Il lui arrive de s'arrêter, de reculer, puis de
repartir pour s'arrêter quelques dizaines de mètres plus loin pour reprendre à
nouveau de l'élan. Nous traversons des tunnels, il fait nuit noire et plus de
lumière dans le compartiment, nous sommes dans l'obscurité totale, seuls les
phares de la locomotive éclairent un peu à l'avant. L'angoisse commence à
monter, chacun pense au sabot de frein du départ. Va t -il tenir le coup?
La loco s'essouffle de plus en plus,
elle s'arrête carrément, se laisse reculer, tente de repartir, s'arrête à
nouveau, elle semble complètement à plat, plus d'énergie, nous sommes entrés
dans un tunnel, silence dans le compartiment; les voyageurs qui sont montés
au dernier arrêt et qui doivent avoir l'habitude ou alors sont fatalistes, réussissent
à dormir, mais nous non, on imagine la panne au milieu de ce long tunnel qui n'en finit plus, la chaudière
explosant. La loco s'essouffle de plus en plus, elle
s'arrête chacun se tait, il fait en plus très très froid, et la pluie tombe.... 20h.... 22h …..minuit
…. nous sommes transis, et le train s'arrête encore,
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Des tonnes de marchandises attendent pour être charger. |
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