Ranomafana, hôtel au bord de l'eau "chez Gaspard"

progressivement dans la forêt, la route tourne toujours beaucoup, la nuit est tombée, Rija silencieux est très attentif à la conduite, nous pouvons croiser des zébus, des voitures, ou des villageois pas ou peu éclairés et c'est l'accident. Et ne parlons pas de la route qui s'est effondrée après les dernières pluies, seuls quelques cailloux délimitent  le pourtour de l'effondrement  et comme rien n'est éclairé, Rija fait un écart, heureusement qu'il ne roule pas vite!

La  forêt sombre, dense, il fait complètement noir maintenant et nous avons hâte d'arriver.   Enfin quelques petites lueurs au loin nous laissent espérer une arrivée proche. Voilà les premières maisons du village de  Ranomafana, tout le monde est dehors,se promène, fait des emplettes.

Nous allons directement « chez Gaspard » gîte tenu par des religieuses, à côté  l'église et leur petite école. La  rivière  qui traverse le parc coule en contrebas et le bruit de l'eau nous bercera toute la nuit.

Les bungalows sont corrects, spacieux  avec une salle de bains attenante.

Douche bienvenue, après la longue marche de ce matin,  puis nous nous rendons dans un restaurant extérieur de l'autre côté de la route pour dîner.

Nous sommes les seuls clients, le serveur ne semble pas très bien comprendre ce qu'on lui demande, nous nous demandons même si il n'y met pas un peu de mauvaise volonté, mais nous arriverons à nous faire servir un bon whisky coca en attendant l'arrivée de nos assiettes.

En fait nous comprenons vite qu'ils attendent qu'on partent pour fermer !

Demain nous irons ailleurs...

Jeudi 19 avril

Petit déjeuner copieux, et nous partons pour une  visite à pied du parc, un circuit de trois heures,  car nous allons ensuite redescendre vers la côte ouest et dormir à Manakara.             Dans la rivière, malgré l'heure matinale chacun s'active déjà, les femmes y lavent leur linge  et leur marmaille. Nous quittons le petit village de Ranomafana pour rejoindre l'entrée du parc située un peu en amont. Le parc  situé à 1400m d'altitude s'étend sur 41 601 ha, et à été classé  Patrimoine Naturel Mondial de l'Atsinanana en 2007.Il abrite une grande richesse en biodiversité endémique; on y retrouve des espèces rares de lémuriens, et de nombreuses espèces rares végétales et endémiques. Parcouru par de nombreux cours d'eaux qui sont les affluents du fleuve Namorona,  ils donnent lieu à des piscines naturelles qui sont réputées en tant que stations thermales. La forêt de Ranomafana est une forêt pluviale, autrefois exploitée, seules aujourd'hui les parties éloignées de la route sont considérées comme  de la forêt primaire.  C'est aussi le paradis des orchidées, des plantes à caractère médicinal et des bois précieux comme le palissandre et le bois de rose. C'est également  le royaume des lémuriens, 12 espèces reconnues, dont le microcèbe, le plus petit primate au monde, mais aussi une grande variété de caméléons, de mammifères et plus d'une centaine d'oiseaux.