lundi 11 juin 2012

Le pénible parcours du tortillard

           A peu près 20 mn après le départ premier incident. Le train s'arrête, nous longeons encore la route et les chauffeurs qui ont démarré peu après  nous, nous rattrapent.
         Un attroupement se forme sur la voie, nous voyons les contrôleurs se pencher sous le train  et discuter entre eux. Nous apprenons vite qu'un sabot de frein vient de lâcher et de tomber. Mais qu'à cela ne tienne, système D et un bon morceau de fil de fer et voilà le tout remis en place provisoirement le temps du parcours. Nous repartons 20mn plus tard le temps que tout le monde reprenne sa place.  
           Le train  serpente entre les collines que nous avions vu à l'aller et se fraye un chemin à travers la végétation qui envahit les bas côtés. Lantanas,  longoses, bananiers,des arbustes  plus hauts que le wagon et dont les branches passent par l'intérieur des fenêtres. Bientôt le sol et les banquettes sont constellés  de feuilles et de petits bois hachés, l'odeur des fleurs coupées  parfume alors agréablement le compartiment, mais mieux vaut faire attention avant de passer la tête par la fenêtre pour admirer le paysage.  
           Il y a 16 stations ou arrêts jusqu'à Fianarantsoa. L'heure d'arrivée est prévue en début de soirée, les plus optimistes nous ont dit entre 19 et 22 h, ce qui laisse une bonne marge... 

      
          1er arrêt: Mysilo. Une foule de femmes et d'enfants se jettent à l'assaut des fenêtres et présentent aux voyageurs qui des fruits et légumes (d'énormes avocats),  qui, des nattes  tressées ou objets en  vannerie qui semblent être la spécificité de ce lieu.  Les femmes allaitent leur bébé, les jeunes enfants courent dans tous les sens,on vient voir le train et les voyageurs, et essayer de gagner quelques arias.
        L'attente  nous semble longue, mais tout occupés que nous sommes à regarder la foule bigarrée, nous ne comptabilisons pas encore les heures le train repart, reprend de la vitesse, toujours cette végétation étouffante,  soudain un  pont, une ouverture dans le paysage, des pirogues sont couchées sur le sable de la rivière, les piroguiers tout  en bas nous font des grands signes.  
          2eme  arrêt, toujours la même foule mais cette fois ci ce sont des oranges et des bananes que l'on propose. Nous en achetons. Même effervescence  même attente.

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