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Fenomby, 3e arrêt,
des enfants se précipitent
corbeille sur la tête pour
proposer des épices, poivre noir, poivre vert, poivre rose, clous de
girofle. Je me laisse tenter par du poivre noir. Longue attente, les enfants
investissent le compartiment et viennent
essayer de grapiller quelque chose. Mieux vaut avoir l'oeil, ils sont
rapides peu farouches, courent dans
tous les sens, s'asseyent à côté de vous. Si au début, on sourit, cela
devient vite franchement insupportable, et il faut un peu se fâcher pour
qu'ils fassent semblant de partir.
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L'attente devient longue, de plus en plus longue à chaque arrêt. On
apprend alors, que le train est aussi un train de marchandises et que lorsqu'il remonte de Manakara vers
les hauts plateaux, il charge de gros ballots
de fruits et autres denrées. Et
comme nous sommes à Madagascar, tout se fait «mora mora» à la main et sans beaucoup d’organisation.
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Arrêt suivant, ce sont des petites filles qui
proposent des colliers de graines colorés, et même spectacle, même foule, les
voilà qui débarquent dans le compartiment et qui nous font leur cinéma. Ils
sont tous mignons, très jeunes de beaux yeux noirs profonds et des sourires
si charmeurs, mais sont aussi roublards et coquins les filles comme
les garçons. Certains n'ont pas le
temps de redescendre lorsque le train siffle et repart, ils descendent alors
en marche ou à la prochaine station.
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Les chargements de bananes, d'oranges de sacs de café
sont impressionnants. Des tas énormes attendent dans chaque gare, et ce sont entre 2h et 3h d'attente
maintenant.
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